• ENTREE AU MEXIQUE

     ENTREE AU MEXIQUE

     

    Du 27 au 31/07

    A la frontière on comprend tout de suite qu’on va changer de rythme. Fini la belle organisation made in USA. Deux voies d’entrées possibles, « rien à déclarer » et « vous avez quelque chose à déclarer », bien obligé on prend la seconde dans la mesure où il nous faut obtenir un permis d’importation temporaire pour le Camion. Du coup nous nous retrouvons bloqués dans une zone (recouverte d’une tonnelle, il fait toujours 40) encadré par des militaires nonchalants qui regardent un ou deux douaniers faire l’inventaire d’un pickup dont la benne est envahie d’un bric à brac invraisemblable qu’ils étalent sur une grande table… Là on se dit qu’on n’est pas sorti d’affaire! Avec mon maigre espagnol, je me lance et demande où je m’adresse pour un permis temporaire pour notre véhicule. Sans un sourire, le type me dit de retourner au Camion et d’attendre. Au final, cela semble avoir déclenché de l’intérêt pour notre cas, le même accompagné d’un jeune collègue s’approche et demande d’ouvrir le véhicule. Ils jettent un coup d’œil sommaire à notre soute (qui ressemble un peu à la benne du voisin en y réfléchissant) tripotent vaguement un ou deux trucs, puis le jeune m’entreprend comprend qu’on est français et miracle il a pris français en 2ème langue. On se met à échanger en mélangeant les deux langues puis on complète en anglais quand ça coince. Pendant le même temps son collègue entame une « fouille » de l’intérieur qui ressemble étrangement à une visite de notre demeure. Il fait tomber quelques boîtes en ouvrant un placard, les rangent consciencieusement, son collègue lui explique notre aventure.

    Conclusion : Passez et allez faire la déclaration du véhicule qui ne se fait pas là du tout. Après une explication alambiquée on sort de la douane et on rejoint (après s’être perdu) les bureaux adéquats. En fait, c’est un tel souk que nous aurions pu entrer sans problème au Mexique sans rien déclarer, même pas le véhicule. La déclaration du Camion se fait assez rapidement (à part que le numéro de série est trop long pour leur système informatique et qu’ils sont inquiets du nombre de dates présent sur la carte grise !). Bref, on a notre autocollant (et eux une caution de 400$ qui nous sera reversée à la sortie).

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    Nous avons décidé de filer plus au sud (pas grand-chose à voir au Nord-Est du Mexique) en direction des villes dites coloniales regroupées à 300 km au Nord de Mexico. 75O km pour rejoindre la  première : Zacatecas. Il fait toujours une chaleur à crever et le paysage est de plus en plus aride.

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     Après une trentaine de km d’une route nationale pourrie, on rejoint une autoroute payante où on peut faire 150 km sans station-service, ni aire. Le soir arrivant on s’arrête sur une station-service Pemex à Monterrey où l’on trouve une petite place au milieu des PL. Le routard et les douaniers ont bien insisté : ne pas rouler la nuit et attention à la sécurité. Merci le bivouac romantique, avec une chaleur infernale, les odeurs d’égouts, de gaz d’échappement, le bruit de l’autoroute, des camions qui font tourner les moteurs pour avoir la clim, et qui arrivent et partent à n’importe quelle heure. Le tout encadré par des vigiles et des visites régulières de la police d’état en pickup avec fusil mitrailleur !

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     Le matin, dans une forme moyenne, on reprend la route et après une paire d’heures, on fait une pause « pipi café » dans une station-service. Corinne entre dans la boutique et moi je reste dehors. Tout à coup la station est envahie par trois pickup chargés de policiers casqués, cagoulés, gilet pare-balle et fusil d’assaut. Trois se précipitent en petite foulée dans la boutique. Putain de merde, Corinne est entrée et il doit y avoir un braquage !  Corinne qui choisit tranquillement ses sodas, se retourne et se retrouve nez à nez avec un « membre du GIGN ». Elle manque d’avoir un arrêt cardiaque. Au même moment, je m’approche de la porte vitrée (genre prêt à plonger au sol…) et je vois nos trois « commando » se précipiter…sur les paquets de chips !

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     Nous ne cesserons plus de voir ces équipages très impressionnants tout au long de la route at même en ville. Ici la police fédérale est en guerre contre les cartels de la drogue, et les gars sont vraiment tendus (5 morts dans leur rang lors de la dernière grosse arrestation).

    ENTREE AU MEXIQUEENTREE AU MEXIQUENous voilà à Zacatecas, avec son magnifique centre-ville, il y a foule et nous trouvons péniblement un stationnement. C’est le Festival international des danses folkloriques, il y a des troupes du monde entier, et des spectacles sur toutes les places. On fait l’impasse, du groupe de bretons qui est venu représenter nos couleurs et préférons faire plus local.

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    ENTREE AU MEXIQUEVisite de la cathédrale qui en fait ne vaut que par son extérieur aux bas-reliefs naïfs et délirants. 

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    Nous décidons de rester le lendemain pour visiter le Musée de Pedro Coronel et flâner à nouveau de place en place. Nous retournons au Camion pour trouver un bivouac. 2 petites dames sont entrain de photographier notre bahut. Nous engageons la discussion en mélangeant espagnol/français/anglais. Elles sont épatées de notre projet et en guise d’adieu nous réitèrent les conseils de prudence que l’on nous a déjà plusieurs fois répétés.

    Nous sommes stationnés en face de l’information touristique, et hop direction le bon tuyau. La sympathique jeune fille est ravie d’avoir à faire à des français. Nous convenons de parler français et elle, espagnol. Nous pensons dormir près de l’église, sur le pic où arrive le téléphérique. Elle nous regarde comme si on était dingue. Elle insiste lourdement en nous disant de ne pas rouler la nuit et de rester garer dans le centre-ville où la police patrouille en permanence. Elle nous propose de rester là où nous sommes, nous lui expliquons que c’est trop pentu et trop bruyant. Elle nous indique sur un plan une ou deux rues a priori plus à plat, en espérant qu’on trouve une place. Et là, un éclair de génie, elle nous dit qu’un hôtel de la ville dispose d’un parking sécurisé qui accueille les camions la nuit. OK, nous relevons l’adresse. Du coup, nous retournons dans le centre animé profité de l’adresse d’un petit resto qu’elle nous a indiqué. Avec le GPS, on a une adresse et c’est en ville alors on ne s’inquiète pas.

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    Sauf que le moment venu on se retrouve à prendre des ruelles invraisemblables, incroyablement pentues, constituées de pavés noirs, lisses à souhait. Le tout avec des ralentisseurs (les fameux « topes » mexicain que nous retrouverons partout) tellement brutaux qu’ils obligent à repasser la première. C’est sportif, mais nous rejoignons soulagé le parking de l’hôtel. La réceptionniste nous demande 350 pesos, je passe à l’anglais et je lui dis que c’est hors de prix (c’est le prix d’une chambre d’hôtel ici).

    « Touriste oui, gogo le moins souvent possible », telle est notre devise. Donc on rentre dans le GPS, une des deux rues indiquées à l’office de tourisme, et on redémarre…Il est maintenant 23H00, et bien entendu il fait nuit noire. Sauf qu’au bout de 3 ou 4 km, il faut se rendre à l’évidence : on est plus du tout dans le centre-ville. L’adresse rentrée ne doit pas être la bonne. On se retrouve complètement paumés dans un quartier délabré et sans éclairage, les rues sont défoncées. Les types regroupés devant les quelques échoppes à l’éclairage blafard n’ont pas l’air engageant (maintenant on se fait peut-être des idées…). On n’est pas très bien barré, Corinne est tétanisée. « Hé, Corinne faut remettre vite fait une destination du centre-ville dans le GPS et se tirer d’ici calmement ! ». Et voilà, le tour est joué direction la cathédrale. Après quelques kilomètres tortueux, et pas tout à fait dans la sérénité, nous retrouvons l’aqueduc qui marque l’entrée du centre-ville. On dégotte une place dans une impasse devant l’entrée d’un hôtel 5*. Nous y passerons deux nuits.

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    Le lendemain visite du musée, un lieu magique dans un ancien collège jésuite réunissant les collections de Pedro Coronel, riche homme d’affaire reconverti à la peinture abstraite. Des statuettes, masques et dessins anciens de toutes origines (Amérique du sud, mais aussi Europe, Afrique, Chine, Japon, etc.). Le tout exposé en parallèle d’une superbe collection de dessins de Picasso, Miro, Vasarely, etc.

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      Dans la foulée direction le très joli centre-ville de San Luis de Potosi (bivouac dans un parking gardé) qui est une grande ville paisible où nous avons apprécié l’ambiance bonne enfant (policier souriant, pas de mendicité), puis  la très touristique et très belle Quaratero. A cette heure, nous venons de nous poser à 15 km de San Miguel de Allende (recommandée par tous les mexicains…et le routard), sur le parking bus d’un parc aquatique (accès par un chemin mal empierré de plusieurs km, étonnant pour une telle attraction), où la direction nous a gentiment autorisé à passer la nuit. Les vigiles viendront nous répéter plusieurs fois : «Ici c’est bien, c’est sécurisé, il y a des gardes toute la nuit ». Difficile de ne pas tourner paranoïaque!

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