PANAMA

DU 5 AU 13 SEPTEMBRE

 Quelques incursions sur la côte pacifique panaméenne encore très sauvage, puis des tronçons de la panaméricaine en travaux (il y en a grand besoin…) pour rejoindre notre rendez-vous avec le transitaire à Panama City.

A cette occasion, nous rencontrons André et Martine (Canada Québec / belle cellule nord-américaine) et Witt, Jennifer et leur fils Ion (USA Colorado / fourgon 4X4) avec qui nous réaliserons toutes les démarches pour le passage et la récupération de nos véhicules. Il s’agit de notre premier contact avec des équipages qui font le même voyage. Ce sont vraiment des rencontres agréables et enrichissantes.

Entre les différentes étapes administratives avant le dépôt du véhicule à 80 km de là dans le port de Colon, nous prendrons le temps de visiter les formidables écluses de Miraflorès sur le canal mondialement connu. Une installation qui vient de fêter ces 100 ans, et qui va être complétée par de nouvelles installations en cours de travaux. Les plus gros cargos passent avec quelques centimètres de chaque côté, alors à 250 000 $ le passage en moyenne (jusqu'à 1/2 million de $!), il est temps pour le Panama de moderniser son canal... D'autant qu'un projet semble très avancé au Nicaragua, si celui-ci se réalise dans 10 ans la face du monde va changer et en particulier pour le Panama qui vit de cette exclusivité.

Chaque journée, nous avons des températures écrasantes, puis une conclusion en orage avec des pluies d'une rare violence. Au retour de Miraflores, nous la verrons déraciner les arbres qui tomberont comme des mouches... érosion instantanée, un petit coup de vent et le tour est joué!

Après le premier rendez-vous, nous allons en convoi le lendemain dans un quartier mal famé où se trouve la zone sous douane où est réalisé l'"inspection" des véhicules. ensuite enregistrement dans les bureaux du secrétariat général de la police où André découvrira qu'à l'entrée la douane a inversé son numéro de châssis et son numéro de permis... Nos nouveaux amis québécois passeront deux jours à obtenir que la douane "répare sa propre erreur". Tout cela n'a aucun sens, aucune logique...mais cela n'est que le début.

Le surlendemain départ en convoi pour Colon, où l'on recommence les démarches. Et là surprise, tout à l'air de bien se passer... jusqu'à ce que mon tour arrive! Le document d'importation temporaire a été complété à la main par la douane par laquelle nous sommes entrés au Panama (nos collègues voyageurs avaient tous un beau doc informatique). Mais qu'est-ce que j'y peux moi! Blocage pendant deux heures dans un bureau où s'entassent une dizaine d'employées payées à ne rien faire (littéralement,hein: "et que je passe mes sms, je déchire lentement une feuille en deux puis je fais des boulettes pour la poubelle, après je regarde des photos "people" avec la femme de ménage sur mon ordinateur (qui officiellement a des problèmes), j'essaie tous les téléphones du bureau (très lentement hein) pour joindre la douane d'entrée...mais ça marche pas, et à chaque fois on commente à chaque collègue en répétant les 12 "allo" infructueux que tout le monde avait déjà bien entendu! "). La transitaire qui m'accompagne reste stoïque '"C'est le Panama, faut pas se fâcher sinon c'est fichu"...moi j'ai du mal. Bref deux heures après "on" trouve une solution (sans qu'il ne se soit rien passé de particulier...), "on" complète le document indispensable...et là malheur: la France n'est pas dans la liste disponible sur l'ordinateur!

Voilà qui fera bien rigoler nos compagnons canadiens et américains!

Bien entendu tout à la fin, Camion prendra bien la mer... Et nous, l'avion pour la Colombie (Carthagène des Indes).