DU BELIZE AU GUATEMALA

Du 18 au 21

 Allez, des nouvelles un peu fraîches! Nous sommes aujourd'hui le 25 août et nous mettons le blog à jour depuis un café d'Antigua au Guatemala (qui fera partie d'un article plus tard).

"Camion" a 46 600 KM au compteur, soit 10 000 km depuis le début depuis Baltimore. Il ne bronche pas, il ne consomme pas une goutte d'huile, de liquide de refroidissement ou de liquide de frein. Bon, il grince bien un peu, mais il faut voir les secousses qu'il a déjà pris! Ceux qui ont déjà visité le Yucatan (la grande province touristique du Mexique) doivent bien se dire qu'ils n'ont rien vu de l'état des routes au Mexique. Car si nous avons fait peu de piste, par contre on a "mangé" des centaines de km de macadam complètement dégradé avec des trous de 30 cm ou des km de plaques de goudron complètement déchiqueté, et ce parfois sur une autoroute payante après un joli tronçon où on s'était réhabitué à un bon 100km/h... Sans prévenir, bonjour les sensations! Bien entendu ci ajoute, les centaines de fameux "topes" (ralentisseurs mexicains) que nous avons franchi en première (à part un ou deux...). Et depuis le Guatemala c'est bien pire. Pistes (dont on ne voudrait pas comme chemin forestier) et routes de montagne défoncées. Bref la moyenne a baissé mais "Camion" encaisse.

Quelques bricolages mineurs dans le camping car (une fermeture de porte, la porte du frigo à recaler, etc...), au passage merci à l'équipe de LFC pour le couteau Leatherman (pas besoin d'aller sortir systématiquement la boîte à outils de la soute), c'était une idée de génie!

Le pilote et le copilote vont bien également (un peu attaqué par les petits germes dans les légumes, mais rien de méchant).

Corinne s'est fait une belle entorse à un doigt (de la main droite!) en descendant d'un bateau, mais c'est une dure à cuire.

Evidemment, on bétonne question sécurité, au Mexique les gens en ont ras le bol et même dans les coins tranquilles ça tourne un peu à la paranoïa. Ici au Guatemala c'est différent, pas de conseils de prudence répétés, pas besoin tu comprends tout seul!

Dans les campagnes, tous les types ont des machettes longues comme des épées (et affutées en pointe, c'est pas seulement pour couper des herbes!). Nous avons même vu les plus grands élèves dans les cours d'écoles avec la machette à la main...Pour protéger les petits sur la route de l'école? Par habitude?

Dans les petites villes que nous traversons, la mode c'est le fusil à pompe, devant chaque banque, chaque échoppe, le copilote dans les camions frigos, etc. Bref, on a bien compris le message, donc pour les étapes: stations services avec garde armé, parking fermé la nuit avec garde ou comme ici à Antigua dans la caserne de police où en désespoir de cause, ils ont aménagé un petit camping gratuit! 

Nous avons décidé de transiter par Belize sans  y faire d'arrêt, nous avons traversé comme des flèches et dormi à la frontière du Guatemala.

Nous allons faire de même au Honduras, et au Nicaragua (2, 3 visites incontournables sur la route point barre). On a envie de souffler un peu question sécurité, donc vivement le Costa Rica. Et puis nous avons un problème sérieux pour passer de l'Amérique Centrale à celle du Sud. Le ferry espéré n'est pas opérationnel, et pour l'instant les compagnies contactées ne répondent pas. Donc il va y avoir du délai pour régler le passage au Panama, on essaie en conséquence de prendre de l'avance.

Allez, la petite anecdote qui va bien: Sortie du Mexique sans problème après une fouille étrange (visite du Camion?) pour trouver des armes ou de l'alcool...en sortant c'est un peu tard! Bref, on se pointe à Belize, et là ce sont les Caraïbes, version Jamaïque... C'est cool! Et bien pas la dame en charge de l'immigration...Elle tout en mangeant sa pomme nous explique qu'on ne peut pas entrer parce qu' on n'a pas de tampons d'entrée au Mexique sur notre passeport, seulement le tampon de sortie. On essaie de lui expliquer que ce n'est pas son problème, qu'avec les mexicains tout va bien puisqu'ils nous ont laissé sortir! Rien à faire demi-tour et retour au Mexique, et nous on se voit très mal!

Bien sûr, à la douane mexicaine, ils nous disent qu'il n'y a pas de problème que c'est parce que nous sommes entrés avec notre véhicule et qu'ils ne peuvent nous faire un tampon "bidon". Bref, le chef de service devant notre embarras fait (à son rythme) une photocopie des documents qu'ils ont gardé à notre sortie...et nous souhaite bonne chance. On retraverse le no man's land tout en béton et barbelés sur plusieurs kilomètres. En espérant que la petite dame revêche n'est plus au guichet...Ben si! Bon on retente le coup et là tout va bien, elle a montré qui était le chef, et cela lui a suffit! Après importation du véhicule, fouille (visite...) par une douanière qui règle ses problèmes au sujet de son petit ami avec le téléphone sur l'oreille...

Le tout très lentement, bon en conclusion 4 heures de boulot pour passer les deux frontières!