• PEROU 2

    DE RETOUR AU PEROU jusqu'au 13/02/2015

    PEROU 2Après la traversée de l'Altiplano Bolivien, nous arrivons à la frontière péruvienne sur la rivière Deseguadero, déversoir de l'immense lac Titicaca. Parmi nos nombreux passages de frontières, certains furent assez courts (hors le tampon d'immigration sur le passeport, nous devons dans notre cas procéder à l'importation temporaire du véhicule), d'autres très longs (4 à 5 heures), certains épiques, d'autres très calmes sur des frontières au milieu de nulle part... ici ce sera... Disons "houleux"!

    Nous suivons l'asphalte, nous doublons une file interminable de camions (comme souvent) et classiquement nous nous arrêtons à la barrière. Ici un type avec un vague gilet orange, assis dans un siège de camping et s'abritant sous un parapluie à usage d'ombrelle (nous sommes à 3800 m. sous un soleil éclatant) explique au péruvien dans le 4X4 devant nous qu'il faut aller au centre du village pour faire les démarches administratives... avant qu'il puisse lever la barrière. Bizarre... les bureaux de douane ne sont pas sur la frontière... Donc on fait demi-tour et on suit le 4X4, dont nous sommes certains qu'il a bien compris toutes les explications. Première à gauche, on passe avec deux cm de chaque côté du camion entre deux plots en béton pour entrer dans les rues en terre battue et défoncées du village... Soit!

    Mais on se retrouve dans un capharnaüm hallucinant, des milliers de gens, des centaines de chariots et de diables, des étals installés partout, des tchuk-tchuks taxis, des tchuk-tchuks avec bennes, des voitures stationnées n'importe comment... en bref un cauchemar, où l'on peine à suivre le 4X4 sans accrocher qui ou quoique ce soit. Cela devient tellement compliqué, que le type se gare en vrac et sort avec ses papiers pour finir à pieds. Ouais...mais nous on ne peut pas: il faut qu'on  montre le véhicule!

    L'adrénaline aidant, nous faisons demi-tour à coup de klaxon au milieu de ce binz intégral, et retrouvant péniblement notre chemin nous retournons à la case départ, en réussissant par miracle à ne rien accrocher. Au grand dam de Corinne, qui a vu la pression monter et qui sait par expérience qu'il n'y a plus rien à faire pour m'arrêter... Je stoppe le bahut en plein milieu,  je descends comme un furieux, je chope le type en gilet orange (qui prudemment s'est levé de son siège) et je lui "gueule" dessus en lui demandant ce que c'est que ce "bordel" (j'ai fait quelques progrès en espagnol...). Il me dit  en me regardant ébahi: "C'est férié, c'est la fête dans le village." J'attrape son pébroc, je m'assoie dans le siège camping et je l'imite entrain d'expliquer nonchalamment qu'il faut aller au bureau dans le centre pour passer..."C'est un camping-car, pas une mobylette, t'es dingue ou quoi?". Il commence à y avoir des spectateurs, le gars prend le parti de rigoler avec les autres et dit: "Moi je veux bien te laisser passer, faut voir avec mes chefs dans le bureau...qui est juste là derrière moi". Bon les chefs, comprennent l'anglais, je commence donc par leur passer un savon en règle (je vous passe les détails...). En fait, ici c'est un passage de frontière aménagé pour les transporteurs. La vraie frontière, c'est le pont qui est au milieu du village donc les bureaux aussi. Le problème c'est que tous les quatrièmes vendredis de chaque mois , c'est marché et la fête au village... Et toute la région déboule ici!

    Pendant ce temps dehors ça commence à dégénérer, les chauffeurs de poids-lourds s'impatientent, et après avoir klaxonné et braillé ils forcent le passage en frôlant notre Iveco. Après conciliabule, un des deux douaniers sort de sa cahute et monte dans le camping-car pour nous accompagner. On repasse dans le bazar, mais avec un douanier qui est penché à la vitre ouverte et nous ouvre un passage à coup d'injonctions. Arrivés au pont, le type s'occupe personnellement de faire tamponner nos papiers pour la sortie, sans aucun contrôle donc du coup ça prend 20 secondes! Il nous serre la main, nous indique les bureaux côté Pérou, nous souhaite bon voyage... et s'en repart à pieds.

    Côté péruvien, j'indique au douanier que nous avons déjà importé le véhicule une fois, il nous retrouve dans l'ordinateur, imprime le document tamponne, signe et hop l'affaire est jouée!

    De toute façon, c'est comme s'il n'y avait plus de frontière car le village côté péruvien est également en fête et tout le monde passe le pont comme une passoire avec des chariots chargés de marchandises, sous l'œil bienveillant des militaires et des douaniers.

    En conclusion, j'aurais pu ne pas m'énerver (nous aurions pu par exemple attendre tranquillement le lendemain pour passer la frontière), mais il reste que l'on venait juste de se faire racketter (très modiquement) par un policier, et qu'il est insupportable de voir dans un pays au si grand potentiel et où nous avons été globalement si bien accueilli, des individus de l'intérieur qui n'en n'ont rien à foutre et qui ne tirent pas dans le même sens que le reste de la population... alors qu'ici comme dans beaucoup d'endroits en Amérique latine, il y a déjà des forces contraires extérieures qui s'exercent (genre l'intérêt des grandes multinationales).

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    Nous avançons donc au Pérou le long du lac Titicaca, avec dans l'idée de faire le bivouac à Puno la grande ville du secteur depuis laquelle on peut s'embarquer pour se balader sur le lac. Malheureusement, nous jouons de malchance, nous nous faisons contrôler par une escouade de policiers de la route. Ils constatent que notre vieille assurance pour le Pérou n'est plus valide,. Nous expliquons que le bureau était fermé à la frontière pour cause de "fête", que le douanier nous a dit de passer comme ça et que nous sommes venus ici à Puno pour nous assurer...  Bien sûr, ils savent tout ça, mais c'est leur job, hein?! Ils n'y peuvent rien, voilà regardez ma petite brochure pourrie: l'amende est très très chère, mais nous on est là pour aider les touristes, hein? Donc si tu mets 100 $US, discrètement dans la petite brochure, on pourra s'arranger... Après négo avec nos ripoux, on glisse 40$ dans la petite brochure... Et nous voilà repartis... Décidément une bonne journée, non?

    PEROU 2Direction le centre de Puno, pour trouver une assurance...  Tout le centre ville est encombré par un immense marché, le parking du port, c'est le chantier... Tout ça ne nous paraît pas très sûr pour laisser  "Camion" tout seul. Bref, la coupe est pleine, on se tire, on verra bien plus loin!

    Nous nous arrêtons à la ville suivante, où tant bien que mal nous trouvons un bureau capable de délivrer une responsabilité civile valable au plan national. Bien évidemment, la jeune vendeuse n'a jamais assuré un camping-car et de plus étranger, impossible de trouver un tarif, nous avons beau montrer l'assurance de notre premier passage... Après plusieurs coups de fil et une heure après, nous nous remettons en route avec le petit papier qui va bien!

    PEROU 2Nous filerons donc directement sur Cusco, en faisant quasi l'impasse sur le lac Titicaca. Ce n'est pas la première, ni la dernière, cela nous laissera des choses nouvelles à faire quand nous reviendrons...d'ici quelques années!

    Tiens, voici un beau spécimen de "tchuck-tchuk", photographié dans un des petits villages où nous bivouaquerons.

    Ces triporteurs bénéficiant de carrossages "maison" sont vraiment le principal moyen de locomotion sur petite distance au Pérou. Il y en a partout, et beaucoup, en ville comme à la campagne.

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    Pour la belle ville de Cusco, nous vous renvoyons à l'album qui lui est consacré. Nous rappelons simplement qu'il s'agissait de la capitale Inca. Cette grande civilisation, objet de beaucoup de fantasmes, n'aura au final fait perduré son empire ( qui s'étendait sur le Pérou, la Bolivie, et le nord du Chili et de l' Argentine, pour une  population estimée à 9 /10 millions) que pendant un "gros" siècle. Les espagnols avides d'or et l'église catholique perturbée par une civilisation si poussée (par des gens qui a priori n'avaient pas d'âme... quand même!), se sont chargés de son pillage et de sa destruction, sans chercher à en apprendre quoique ce soit (Ben ouais, c'était pas prévu dans la Bible, ni dans le Coran non plus d'ailleurs! Bah alors messieurs les prophètes, qu'on a pas le droit de caricaturer, déjà que la terre était ronde tout compte fait... Dieu le père avait visiblement oublié de vous refiler quelques infos, ?) 

    PEROU 2Hors le centre-ville et ses grands accès, dans les faubourgs de la ville, on retrouve l'animation, mais surtout le désordre qui règne un peu partout au Pérou. Nous aurons un mal de chien à trouver l'accès aux pistes qui prennent le chemin des écoliers pour suivre la vallée sacrée qui mène au Macchu Pichu.

     

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     Pour ce célébrissime site Inca, nous vous donnons rendez-vous dans l'album qui lui est consacré.

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     De là nous traverserons, une partie de l'Altiplano en suivant la Cordillère blanche pour rejoindre le village de Chivay (prononcer " chibaï "). Cette route que nous referons dans l'autre sens (c'est un cul de sac car à cette saison la piste qui permet de faire la boucle est un champ de boue avec des éboulements dans tous les coins), se révèle redoutable. Tout d'abord, comme plusieurs fois au Pérou le GPS nous donne une fausse indication kilométrique. Du coup, au péage (situé à 4100 m.), nous décidons de finir la route pour dormir à Chivay à 3500 m. En effet, si l'altitude ne nous rend pas malade, en revanche on y dort mal (longue insomnie... Ne nous demandez pas pourquoi, nous n'en savons rien ! Et pour ne rien vous cacher, tout le monde parle de problème digestif, sans être bien précis... C'est à dire que même sans nausée, c'est un des symptômes du mal des montagnes, en fait en haute altitude on flatule beaucoup (Et pourquoi donc?) ! Dis comme ça c'est joli, non?

    Nous voilà donc embarqués, en fait il nous faudra passer un col à 4 900 m. (le record pour "Camion"), puis redescendre surpris par la nuit dans le brouillard givrant (il fait 0° en plein été), en suivant cette route bourrée d'énormes nids de poules avec des lacets à n'en plus finir...Pas une sinécure !

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    PEROU 2Au retour nous profiterons davantage des magnifiques paysages, et des troupeaux d'alpagas dont vous pouvez ici admirer les 17 teintes naturelles qu'il procure à sa laine inimitable.

     

     

     

     

    De Chivay, nous explorerons la vallée de la Colca que vous retrouverez dans l'album qui lui est consacré.

     

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    PEROU 2C'est derrière cette vallée extraordinaire que se trouve le volcan enneigé où le plus long et le plus gros fleuve du monde prend naissance: l'Amazone.

     

     

     

     

    PEROU 2Nous achèverons également ici notre série de "portraits avec chapeau", que nous vous invitons à découvrir dans l'album CHAPEAU. Et pour patienter, une belle fleur de cactus, nous en avons vu assez souvent, ce qui est un privilège car certains d'entre eux ne fleurissent que tous les dix ans !

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    Après avoir retraversé l'altiplano dans son entier, pour retomber à la hauteur de Nazca.. Retomber est bien le mot, cette longue route s'achève par une descente continue et souvent abrupte de 50 km ! Et il faut rester concentré malgré la vue magnifique.

    Ici, après avoir hésité, nous faisons l'économie du survol des fameuses lignes, qui ressemble plus à un baptême de l'air pour touriste qu'à une vraie découverte archéologique. Et puis, nous avons en tête un autre survol encore un peu plus coûteux, on ne peut pas tout faire ! Quand à ce mystérieux survol, nous vous en gardons la surprise pour dans une grosse quinzaine de jours, autour du 1/03...

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     Nous voilà donc repartis dans le désert le long du pacifique, cette route peu connue dont nous vous avions déjà parlé dans Pérou 1, et dont nous vous re servons quelques photos...

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    Ne vous y trompez pas ci-dessous c'est une photo en couleurs... de sable gris ! 

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    La variété de cette partie du désert est stupéfiante...

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    Et comme nous l'avions déjà indiqué, pour rejoindre le Chili, il y a donc plusieurs centaines de km de désert entrecoupés de quelques rivières qui débouchent sur le Pacifique. Lors de ce second passage, nous sommes à la saison des pluies et surtout à la période de fonte des neiges de la Cordillère, parce qu'ici la pluie est une chose très rare... Ces rivières irriguent des bandes vertes qui transpercent littéralement le désert, étonnant ... Jugez-en par vous-mêmes.

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    Voilà, tu te crois loin de tout, submergé par les paysages magnifiques qui déroulent sous tes yeux... Et tout à coup, la réalité (et pas la plus facile) se rappelle à toi de la manière la plus imprévisible! Jean-Pierre si tu lis cet article je te le dédis, car je suis sûr que tu es dans le coup! Au détour d'un virage voyez ce qui se retrouve devant notre Camion (ceci est un clin d'œil pour les initiés, et les initiés bien informés comprendront encore mieux!).

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    PEROU 2Et puis, nous arrivons à la ville frontière de Tacna depuis laquelle nous allons rejoindre la côte chilienne pour faire nos ADIEUX AU PACIFIQUE, mais c'est le prochain épisode... Une fois que vous aurez parcouru les albums: CUSCO, MACCHU PICHU, COLCA et CHAPEAUX.

     

     

     

     Allez, pour saluer le Pérou pays de contrastes: merveilleux mais sale, une population sympa mais toute une faune obsédée par l'exploitation (ou pire) des touristes, un pays facile mais corrompu, etc.

     Voici 2 photos: un gros plan du désert et un oiseau qui accompagne la fleur nationale.

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  • Commentaires

    1
    Jean François
    Lundi 9 Mars 2015 à 09:54

    et même que sur le bus, PICHON est écrit en Majuscules !!!!!!!!!!!!!!!.......... Très joli tout ça ; toutes ces vues c'est La Féérie Chicourdienne (LFC). Merci pour ces images.

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