A l'origine, nous parlions d'un tour du monde avec un pass avion. Mais cela signifie (une fois exclue la formule sac à dos et transport en commun) location de voiture (et cela n'est pas possible partout), hôtel et restaurant au quotidien.   D'une part, le calcul du budget nécessaire nous a ramené à la réalité et d'autre part, nos souvenirs de voyages au long cours en camping-car d’Istanbul au Cap Nord dans les années 80, nous ont naturellement amenés à réfléchir à un voyage de ce type. Cela reste, pour qui veut découvrir un pays en profondeur, en toute liberté et à moindre coût, la meilleure option. Nous n'avons jamais cessé de voyager, mais il nous reste de vastes régions de notre planète à découvrir: l'Océanie, le sous continent Indien, une bonne partie de l'Afrique, une grande partie de l'Asie du sud-est, une partie du moyen orient, l'Europe de l'est et la Russie...et l'intégralité de l'Amérique Latine continentale ! Et là l'évidence nous est apparue: cette dernière est la zone du monde qui se prêtera le mieux à une belle aventure d'une année en mode autonome. 

Voilà le continent à parcourir: 50 000 km en prévision. Nous ferons l'impasse sur l'extrême nord de l’Amérique du sud: Venezuela, Surinam, Guyana et Guyane française. Petit jeu pour ceux qui veulent réviser leur géographie, cliquer sur la carte pour l'agrandir et retrouver le nom des pays en jaune non légendé, 3 ont été cités, quels sont les autres ?

Le "Camion" embarque (nous avons sélectionné "seabridge" prestataire allemand spécialisé dans le transfert de camping-cars) autour du 23 juin 2014 à Anvers pour une arrivée à Baltimore (Maryland, USA) autour du 11 juillet. De notre côté nous prendrons l'avion pour Washington le 10 juillet, de là un véhicule de location que nous laisserons à Baltimore, quelques musées et balades pour patienter avant de récupérer la "bête", si tout baigne, le 14 juillet. Puis, nous piquerons directement vers le Mexique, avec un petit arrêt à la Nouvelle-Orléans que nous ne connaissons pas (si nous supportons la chaleur étouffante de cette période de l'année). A partir de ce moment, nous n'aurons plus comme critères de déplacement que le rythme des saisons (genre éviter l'hiver austral), nos envies, l'ambiance environnante...et un impératif absolu: être première quinzaine de novembre à la péninsule de Valdès en Argentine pour observer les baleines. Cela va impliquer une traversée assez rapide de l'Amérique centrale d'autant que l'on risque de traîner un peu au Mexique...Mais voilà rien de plus précis que cela!

Il reste un obstacle infranchissable entre les deux parties de l'Amérique Latine: les 150 km   de pistes qui séparent le Panama et la Colombie et qui reste la seule coupure de la panaméricaine de la Terre de Feu à l'Alaska! Personne ne connaît l'état de la piste, puisqu'elle est interdite à la circulation, la zone (le Darien) restant une zone de non droit. Cela implique: embarquer le "Camion" sur un navire et le rejoindre de l'autre côté par voie maritime ou aérienne. Cet "obstacle" engendre une dépense considérable, puisqu'un gros business sans concurrence réelle s'est installé autour de cette situation. Les velléités de mise en place d'un simple ferry se voient empêchées par les autorités...des deux côtés, il serait intéressant de savoir combien les décideurs locaux "touchent" pour que cela reste ainsi!Bref, transfert du véhicule et de ses passagers: environ 3000 €.........  Et ping !

Nous n'avons pas d'autre prétention que d'être des touristes. Pour autant, dans notre esprit cela implique le respect absolu des populations et des sites. Nous ne sommes que des invités de passage, et si nous venons découvrir leur pays et y dépenser quelques euros, nous gardons toujours à l'esprit que ces gens sont chez eux...et pas en vacances eux !